jeudi 26 mai 2011

Présidentielles 2011 : l'impasse péruvienne

Les 5 ans du mandat d'Alan Garcia, élu en 2006, touchent à leur fin, c'est pourquoi le 10 avril dernier 30 millions de Péruviens sont passés par les urnes afin de lui choisir un successeur. Notons d'abord que depuis des semaines la capitale, et jusqu'aux contrées les plus reculées du pays, ont revêtu les couleurs de chacun des candidats ! Croyez-le ou pas mais TOUS, absolument tous les murs du pays ont pendant cette période été peints pour la campagne avec les noms et slogans des candidats, sans parler de la forêt de posters, affiches et panneaux publicitaires de toutes tailles qui s'est emparée de Lima !

Sachez qu'au Pérou le vote est obligatoire, sous peine d'amande, eh oui mes chers !! D'autre part, ce vote suggère de grands déplacements à travers le pays, car les individus doivent voter dans le lieu où ils sont enregistrés, lieux qu'ils n'habitent plus forcément aujourd'hui. Imaginez-vous un peu que ce week-end là nous devions partir en vadrouille à l'autre bout du pays, mais des amis péruviens nous ont retenus en raison des flux ! C'est parti pour un dimanche après-midi en casa, accrochés aux nouvelles télévisées et internet, pronostics et autres points de vue des politiciens ou journalistes, bercés par le doux son des klaxons sur l'Avenue Benavides, parallèle à notre rue ...


Parmi les candidats en lice, 5 favoris se démarquent: baptisé PPK (ou Pepe Cuy = pépé hamster, à prononcer [couille], sans rire), de son vrai nom Pedro Pablo Kuczynski, est diplômé de Princeton, blanc et possède la double nationalité péruvienne/américaine (gringo par excellence, détail d'importance ? à vous d'en juger). Libéral, on lui attribue la forte croissance économique du pays pendant son mandat de Premier Ministre en 2001 (plus de 5%). Désormais il est le chouchou de la jeunesse, qui arbore bracelets, badges, autocollants et autres signes distinctifs à son effigie ! C'est bien le plus impressionnant ici je crois, cette liberté qu'ont les Péruviens à dire haut et fort ce qu'ils pensent. Si en France on se risquait à mettre un autocollant UMP, MoDem ou PS sur sa voiture, je ne suis pas certaine que la voiture y survivrait très longtemps ! Chez nous, parler de politique, exprimer ses opinions, dire pour qui on a voté, est presque tabou ... Ici tout le monde le fait tout le temps, et hormis les affiches taguées, les "violences" ne vont pas plus loin ! A prendre comme modèle ? To think about. Dans tous les cas, sa campagne était bien trop centrée sur Lima et sur un électorat plutôt aisé ; PPK n'a pas fait l'effort de s'aventurer au-delà de la capitale, et son électorat trop restreint ne l'a pas mené vers la victoire. Enorme espoir déçu pour la plupart des Liméniens et mes camarades d'université.

Toledo, précédent président (le président ne peut pas se représenter directement à la fin de son mandat), possède un électorat qui lui est resté fidèle et une certaine expérience du pouvoir. Il est par ailleurs positionné au centre de l'échiquier politique péruvien, ce qui était susceptible de rassembler les indécis selon certains. Luis Castañeda, (Lucho pour les intimes -vous aurez remarqué combien les surnoms sont importants pour le sentiment de familiarité, proximité, appartenance à une "famille" plus qu'à un groupe politique-), candidat social-démocrate, sort quant à lui d'un mandat plutôt réussi à la Mairie de Lima, dont il a mené divers chantier pour rénover les quartiers ! Son électorat est donc liménien, et sa campagne discrète !

Arrivée 2ème, Keiko,de son nom, Fujimori, n'est autre que la fille d'Alberto Fujimori. Président (TRES) autoritaire dans les 90's, condamné pour corruption, violation des Droits de l'Homme, crimes contre l'humanité, meurtres, il est aujourd'hui en prison. La question qui entoure sa candidature est donc: "dans quelle mesure, étant la fille d'un tel personnage, peut-elle se détacher des actions de son père et suivre sa propre voie politique ??" (une voie que l'on espère bien plus mesurée et juste !) Ou n'est-elle qu'un outil, entourée des anciens collaborateurs de son père ? Que cachent ses promesses ? Qu'en est-il de sa sincérité ? Telles sont les craintes de ceux qui ont vécu le régime de Fujimori et qui en ont subi les lourdes conséquences ... Cela dit, ce choix nous amène à 2 constats: les sympathisants de Fujimori restent nombreux, et les péruviens portent leurs préférences sur les extrêmes ...


Cela vaut également pour le choix du candidat favori de ce premier tour: Ollanta Humala, candidat d'extrême-gauche, dont une idée très controversée ressort de sa campagne: rendre le Pérou aux péruviens. Entendre: rendre l'ECONOMIE péruvienne aux péruviens. Soit évincer les entreprises internationales qui selon lui s'emparent des richesses du pays, avec des nationalisations. Refermer le marché péruvien. Quelle issue pour de telles idées, sur le long terme et sur la scène internationale ? En tant qu'ancien militaire, ses détracteurs redoutent une dictature militariste ! et en tant que révolutionnaire de gauche il reste assimilé à Hugo Chavez ...

Dans les 2 cas, les péruviens sont aujourd'hui face à un réel dilemme, une impasse. Quel avenir proche pour le Pérou ? quel danger pour la démocratie ? Dans un pays dont la croissance économique se chiffre à 8% annuels, la population réclame la répartition des richesses, en se tournant vers les extrêmes ... Réponse le 5 juin.

Au pire je viens de rédiger mon rapport d'étonnement ???
Ce n'est pas du tout ce qui était prévu xD

mardi 19 avril 2011

Paracas ou "Pluie de sable"

Hey, je crois que chacun d'entre vous a pu constater que les semaines défilent, et les voyages aussi alors après mûre réflexion j'ai décidé de m'appuyer sur mes photos pour vous raconter notre périple à Paracas !

Pour commencer un peu de géographie, important selon moi pour se situer un minimum ! donc Paracas est une presqu'île qui se trouve à 200km au sud de Lima, c'est-à-dire 4h de bus si je me rappelle bien, et surtout qui abrite 2 réserves naturelles nationales, les 2 seules du pays où sont réunis le désert et l'océan. C'est quasiment sur un coup de tête qu'on a décidé de partir, avec Laura l'américaine, Paty (Patricia) la mexicaine et Halima (la 3ème de l'ESC qui est avec nous ici ^^). On ne se connaissait pas vraiment entre nous car on s'était simplement rencontrées au repas organisé par l'université pour les étudiants en échange la semaine précédente, mais nous voilà donc vendredi matin 7h, mon réveil n'a pas sonné, c'est l'appel de Laura qui me réveille ! Je saute du lit et 10 minutes plus tard nous partons dans un taxi (qui n'en est pas un !), en direction de la compagnie de bus. Je ne parle pas des nausées qui m'envahissaient de manière fréquente à cette période-là, l'adaptation, la chaleur, les transports je pense, bref quelques heures plus tard notre arrivée à Pisco (capitale de province) est tumultueuse ! Pour la simple et bonne raison qu'une dizaine de chauffeurs de taxi nous sautent dessus en nous proposant leurs services ... Oui au Pérou c'est comme ça tout le temps, tu te fais littéralement assaillir, mais ça sera l'objet d'un autre article ! On finit finalement par réussir à se dégager, et ma première impression me dit que c'est la pire ville que j'ai vue jusque-là. Sale, poussiéreuse, pauvre, une ville du désert quoi ...


Bon il s'agit de trouver le bon combi qui nous emmènera jusqu'à Paracas, et je dirais que le plus gros de l'aventure réside dans le trajet entre Pisco & Paracas ! Il faut le vivre pour le comprendre. On est d'accord un combi est par principe POURRI. Sachant que les routes sont souvent pourries aussi, je vous laisse imaginer l'absence totale de confort héhé, et je vous passe les détails concernant toutes les industries de poissons tout au long de la route, et l'odeur qu'elles dégagent, accrue par la chaleur ! sans compter que le combi ne transportait pas que des personnes mais aussi des paquets et qu'il s'arrêtait toutes les 5 minutes pour les déposer un peu partout. Estomacs mal accrochés, s'abstenir!!



Et là gros choc, le contraste est flagrant, Paracas est une petite station balnéaire très mignonne, avec une promenade le long de la plage, des jolis petits restos le long de cette promenade, et plein de stands d'artisanat ! Il faut me croire si je vous dis que ce genre d'enclave ne vit que par et pour le tourisme ... Ça fait tout drôle. 






L'hôtel que l'on avait trouvé dans le guide Michelin est par-fait, une grande chambre pour 3 avec des lits quasi-doubles, une salle de bain avec eau chaude 24h/24, et même des échantillons de savon ! ça parait dérisoire comme ça, mais ici c'est le luxe ! sans parler de la télé accrochée au mur avec plein de chaines hihi, mais on n'est pas là pour ça ! Le tout pour 7,50€ chacune la nuit, je précise. 


 

Pour le repas nous décidons de goûter les spécialités péruviennes à base de poisson et de fruits de mer, à commencer par le ceviche donc je me régale ! c'est un plat à base de poisson CRU, mais cuisiné avec une sauce au citron, excellent ! très frais. S'ensuit le chicharron de pescados, des beignets comme le calamar que l'on mange en France. Bon mais c'est pas tout, la plage nous tend les bras et le bus nous a fatiguées mine de rien, de toute façon les tours ne se font que le matin donc on ne peut rien faire cet après-midi. Sieste improvisée sur la plage ! (On comprendra plus tard, lorsque le guide nous expliquera que Paracas vient d'un mot quechua signifiant "pluie de sable", pourquoi on s'est réveillées couvertes de sable après notre sieste !)



Le lendemain, comme si nous étions matinales, nous partons pour la balade en mer faire le tour des Iles Ballestas, habitation naturelle de centaines de milliers d'oiseaux de toutes sortes, de loups de mer et de manchots ! Un moment mémorable en plein océan, paysages généreux pour les amoureux de la photo. Cela dit ce fut bien plus agréable pour les yeux que pour les narines car tous ces oiseaux produisent des tonnes de guano (ni plus ni moins leurs fientes), certes le fruit d'un commerce proliférant, mais dont l'odeur nous laisse un souvenir nauséeux !!

 


Sur le trajet nous passons devant le fameux candélabre gravé dans la montagne, dont personne ne sait qui l'a fait ni comment, ou encore pour quelles raisons, sa signification, rien ! un mystère. C'est quand même impressionnant.



Quelques heures plus tard, nous voici grâce au deuxième tour, en plein cœur du désert. Le bus qui nous guide nous arrête à plusieurs points de vue qui nous permettent d'admirer le paysage à la fois désertique et maritime qui s'étend devant nous. Incroyable d'imaginer que des milliers d'années auparavant l'océan recouvrait le désert, ou encore que dans ces régions il ne pleut vraiment jamais, que les traces de vie sont minimes, quelques lézards, oiseaux qui se cachent. Mais au détour d'une crique de nouveau la vie, des restaurants sont installés là, où nous profitons de nos derniers instants de voyage.

mardi 5 avril 2011

La ULima, bien au-delà de mes espérances

Pour faire bref, l'université de Lima est en réalité l'université idéale dont j'aurais pu rêver dans mes rêves les plus fous. Sans aucune exagération ! Le genre de campus qui parait immense, avec sa dizaine de bâtiments, ses jardins fleuris et ombragés, ses plans d'eau, ses kiosques/cafétérias, ses salles informatique à en faire pâlir d'envie toutes les universités de France et de Navarre, mais ne vous laissez pas bluffer : tout est parfaitement indiqué. Je pense qu'ORGANISATION et PROPRETE ont dû être les mots d'ordre de l'architecte. Avec ELEGANCE et PLAISIR. Parce qu'outre le fait que les étudiants sont affreusement nonchalants concernant les horaires des cours (cela fera l'objet d'un commentaire plus détaillé xD), il faut avouer que même lorsque l'on vient de l'autre bout du monde, que l'on ne connaît personne et que l'on ne connait pas sa salle de cours pour son premier cours à 7h du mat' comme c'était mon cas, même face à toute cette adversité on se sent bien sur ce campus. Inexplicable. C'est vrai que les gens d'ici sont bieeen différents de notre système à nous qui courons toujours après la montre, mais on s'adapte très vite en fait à ce mode de vie sans stress. Il est 19h55, nous sommes en salle informatique et nous avons notre dernier cours de 20h à 22h, mathématiques financières si ça vous inspire autant que moi ... :/ mais tout va bien. Les bâtiments sont tous illuminés, c'est encore plus joli qu'en journée, les étudiants sont encore des dizaines dans l'herbe, sur les bancs, dans les alcôves, il fait bon on est encore en débardeur et spartiates, et même s'il fait totalement nuit le campus respire la vie. Promis demain j'emmène mon appareil photo pour que vous voyiez ça !


Quant aux cours en eux-mêmes, je n'aurais pas pu espérer mieux en ce qui me concerne, et je crois qu'hier a été la première fois de ma vie où j'ai réellement été heureuse en classe ^^ Après quelques petits couics de salle à 7h j'entame la journée avec Logistique internationale, en réalité je n'avais jamais imaginé choisir un cours de logistique car ce n'est pas le premier domaine qui me passionne, mais c'est bien un choix que je ne regrette pas !! Pour les ESCiens ou toute autre personne que ça intéresse, il faut déjà savoir que les syllabus sont extrêmement bien faits, en précisant le résumé du contenu du cours, les objectifs et les thèmes que l'on traitera chaque semaine ... Sans trop vouloir descendre en flèche l'ESC, disons qu'on n'est pas habitués à ça :/ Sur du papier recyclé s'il vous plait. Donc ce semestre on parlera de l'organisation pour amener telle marchandise à tel bon moment d'un tel point à un tel autre, de l'environnement logistique, de la planification, de la chaine d'approvisionnement au niveau mondial, les technologies utilisées, les stratégies de développement, de transports, les coûts, la sécurité ... Anne-Claire je donnerais beaucoup pour que tu puisses suivre ce cours ! <3 Le prof est un peu mou mais ça devrait le faire ...

Ensuite, en Négociations internationales - cours qu'on a choisi en commun avec Marion sans s'en rendre compte ^^ - on va faire beaucoup de pratique pour devenir de fins négociateurs lol ... Difficile de se lancer surtout quand ce n'est pas notre langue natale, mais le mot timidité ne fait presque plus partie de mon langage donc oui je deviendrai une fine négociatrice héhé. Sans compter que l'on apporte au cours la dimension de différence culturelle dont il faut tenir compte lorsque l'on négocie, comme l'a si bien fait remarquer la prof, lol ... A moi les techniques de négociation pour obtenir tout ce que je veux à l'avenir, les savoirs-faire pour composer une équipe de requins, et les étapes à respecter pour ne pas se louper, les stratégies d'entrée sur les marchés, oui oui. Sans oublier tout ce qu'il faut connaître des autres cultures pour une négociation respectueuse et efficace. M'enfin saluer un japonais plus bas que terre (cf. Stupeur et tremblements, d'A. Nothomb ...), très peu pour moi ! xD

Le prof de Gestion d'entreprise me regarde d'un air suspicieux en nous faisant entrer dans la salle, inutile d'insister sur le fait qu'au premier abord je ne parais pas très péruvienne ! ... et je réponds à son petit sourire intrigué par un petit sourire confiant. Tu verras bien qui je suis quand tu feras l'appel mon vieux. Ca ne loupe pas mais contrairement aux autres profs qui n'arrivent pas à prononcer mon nom, lui le prononce impeccablement, me demande d'où je viens - du centre de la France -, me demande encore plus précisément d'où je viens - de l'Ecole de Commerce de Clermont-Ferrand- et me dit l'air super étonné et heureux qu'il a étudié un an à l'ESC et qu'il faut absolument que je vienne le voir à la fin du cours ! Discrétion zéro, mais je m'en contrefiche je suis très agréablement surprise ! A partir de là mon sourire ne m'a plus quittée, sans parler du fait que le cours est génial ! C'est un peu le Comportement organisationnel qu'on a étudié au premier semestre, en 1 000 fois plus concret (pas très difficile ...), vraiment en se mettant dans la peau d'un dirigeant d'entreprise, donc rien à voir en fait. On va étudier de très près l'organisation d'une entreprise et sa direction, la communication dans l'entreprise, comment motiver ses troupes, comment faire preuve de leadership, comment recruter une bonne équipe, donc un aspect de RH aussi, la gestion du changement, etc. Jouissif pour moi. Enfin, mon Super-Prof a fait un an en master à l'ESC, énorme non ?! Encore une fois on peut dire que le monde est vraiment VRAIMENT petit ... La aldea global !! Papotage pendant 1h, sur les différences des systèmes éducatifs péruviens et français, sur les présidentielles au Pérou qui auront lieu dimanche, Sarkozy, les 35h en France, Clermont ... Lui super heureux de pouvoir retravailler son français et moi super heureuse de sa gentillesse. "Bon je ne fais jamais ça avec mes élèves, mais j'ai tellement bien été accueilli à Clermont, et je sais ce que c'est que d'arriver dans un pays étranger, que je te laisse mon numéro, en cas d'urgence n'hésite pas !!"

Dans l'ensemble je comprends drôlement bien les cours, hommage à la section euro et cassedédi à M. Noblet plus particulièrement. Et au premier contact les étudiants péruviens ont l'air plutôt cool. Les maths financières je n'en parle pas, c'est naze. Mais on est sortis à 21h au lieu de 22h. Dans le combi du retour, électro préruvienne ; la BBox me manque follement !!! ^^ J'arrête là mon roman, la suite au prochain épisode. Bravo aux courageux qui m'ont lue jusqu'au bout ! En prime les premières photos de mon petit voyage à Paracas et dans les îles Ballestas, en exclusivité pour vous !





  Ne vous méprenez pas, ce sont des photos de la petite ville touristique qui parait idyllique en effet, mais dès qu'on en sort ...




Petite crique et bateaux de pêche dans le désert.

dimanche 3 avril 2011

L'heure de la rentrée

Pour comprendre le système scolaire péruvien, il faut savoir avant toute chose que le calendrier des saisons est à l'envers du nôtre - c'est notamment grâce à ça que je mange des fraises depuis 2 semaines hihi. La plupart d'entre vous le savent déjà, mais aviez-vous pensé (avant de partir dans vos pays respectifs bande de tricheurs) que de la même façon le calendrier scolaire est également chamboulé ? Je l'ai bêtement appris en arrivant ici, lorsque j'ai expliqué que je venais étudier pour le deuxième semestre afin de compléter mon année d'école et que l'on m'a gentiment reprise en m'expliquant qu'ici l'année scolaire commence tout juste. Voilà, en fait les écoliers et étudiants péruviens sont en vacances d'été du mois de janvier à mi-mars. Et la rentrée de mon université est donc demain ! ... (j'ai d'ailleurs été surprise une nouvelle fois en réalisant cet après-midi en voulant aller m'acheter des cahiers pour les cours, que OUI le rayon de fournitures scolaires est plein à craquer, et que NON faire des petites courses la veille d'une rentrée scolaire ce n'est pas une très bonne idée !)

Bref, un peu d'appréhension ?? Nooon, non pas du tout. J'essaie juste de me souvenir que je suis une grande fille, que je suis quelqu'un d'assez positif dans la vie et même ... SOCIABLE, eh oui ! que l'université est sublime, et que jusque-là tous les Péruviens avec lesquels j'ai parlé ont été très gentils et serviables, donc a priori tout devrait bien se passer !! ^^



Bon mon emploi du temps final vous intéresse peut-être (ou peut-être pas, mais tant pis), alors après avoir passé des heures - non je ne rigole pas, c'était vraiment VRAIMENT sportif  - à essayer de combiner entre eux les cours qui m'intéressaient, sachant que FORCEMENT ils étaient aux mêmes horaires, ou alors en fin de semaine, ou bien le groupe était complet [...] tout en bataillant sévère pour concentrer tous les cours en début de semaine pour avoir tout le loisir de voyager quand on en aura envie ! ... eh bien finalement j'ai cours les lundi et mercredi, de 7h (oui oui 7h, c'est comme ça en Amérique Latine, aah ça nous change bien de notre petit 8h30 de l'ESC) à 11h, puis de 16 à 18 et enfin de 20h à 22h. Et là non plus je ne rigole pas ... Me voici donc avec 2 journées de cours par semaine certes (je suis assez contente de moi !), mais d'une amplitude horaire de 15h, que demander de plus ! Sans compter la 1/2h théorique de transport entre la maison et l'univ. Je pense que je serai heureuse de rejoindre mon lit le soir :)

Heureusement les 5 autres jours de la semaine sont free, et comme dit Marion, c'est Semaine Sainte toutes les semaines pour nous ! (jours fériés fin avril pour célébrer le Christ, grâce auxquels nous pensions avoir des jours de vacances mais finalement ça ne change rien pour nous puisque nous n'avons pas cours ces jours-là de toute façon.)

Bon pour rentrer dans le vif du sujet ce semestre j'assurerai donc en :
- logistique internationale
- négociation (ou commerce xD j'en saurai plus demain !) internationale
- gestion d'entreprise
- mathématiques financières (sans rire ... Merci l'ESC et ses contraintes de m****, à savoir choisir une matière financière. Comme si je voulais devenir gestionnaire ou comptable moi, oui c'est bien mon genre !)


By the way, see you tomorrow at the ULima (University of Lima)

Introspection voyagesque (ou manque d'inspiration pour le titre)

ENFIN me direz-vous ! Oui enfin ... voici mon premier message, issu d'un long monologue avec moi-même ! je vous la fais :

MOI : "Tu sais le temps passe drôlement vite, regarde ça fait déjà 15 jours que tu es là, tu en es à ton 2ème voyage, et peut-être à ta millième photo, et tu n'as toujours pas écrit un seul article sur ton blog alors qu'est-ce que tu attends !?!"
MOI2 : "J'avoue le temps passe vite pffouaaah ! Mais c'est quand je suis dans le feu de l'action que je me surprends à penser <Tiens j'aimerais leur raconter que le Pérou est un pays DE-SER-TIQUE, que simpatico ne veut pas dire sympathique ici (bien que je le dise depuis que je suis arrivée ! xD) mais attirant ! que j'ai goûté le ceviche, le chicharron, ou encore que 2 nouveaux colocs nous arrivent tout juste d'Ecosse !! et ainsi sans fin ... Mais quand je me retrouve face à mon ordi je ne sais plus quoi écrire ! tout se bouscule dans ma tête, tellement de choses à raconter ...>
MOI : "Oui c'est sûr, mais en même temps tu le dis toi-même tu n'as qu'une envie c'est de leur raconter ! Et tu sais que ça fera plaisir à certains, même s'ils ne te suivent pas régulièrement ainsi que Cécile l'a signalé avec justesse ^^ L'important c'est que tu es convaincue que des récits sont plus évocateurs que des photos, si belles soient-elles ! alors go cocotte, lance-toi, c'est maintenant ou jamais ..."

Au fait, je vous ai déjà que le Pérou est un pays DE-SER-TIQUE ... ?!?